Maurice Séguin, la société québécoise et l'avenir du Québec
Rond-Point 
Histoire Un historien du Québec Maurice Séguin, la société québécoise et l'avenir du Québec
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Un peuple coincé entre deux impossibilités
Ayant un jour demandé à monsieur Séguin de m'expliquer pourquoi il considérait le peuple québécois comme un peuple coincé entre deux impossibilités : l'impossible libération et l'impossible assimilation, il me répondit simplement que si les forces profondes actuelles et passées demeuraient essentiellement les mêmes, l'avenir serait ce que nous constatons dans la situation actuelle. Avec cette explication, nous pouvons comprendre pourquoi on a pu qualifier l'interprétation de l'histoire du Canada selon Les Normes de Séguin, d' « histoire noire ». En terminant laissons la parole à Maurice Séguin. [VOIR TRANSPARENTS no 12 et 13]
« Histoire noire » (1946)
L'«Histoire pessimiste» ou l'«Histoire noire» qui s'enseigne en quel-ques endroits depuis 1946 n'est peut-être pas étrangère aux idées séparatistes de 1936. Cette Histoire prétend que, de la Conquête de 1760, indépendamment de ses modalités, découlent pour le peuple vaincu non assimilé une inévitable infériorité politique et une inévitable infériorité économique qu'on ne peut attribuer ni à la méchanceté des vainqueurs ni à l'imbécillité du vaincu. Et que TOUT EFFORT, MÊME SÉRIEUX À L'INTÉRIEUR DE L'UNION FÉDÉRALE, NE PEUT RENDRE LE PEUPLE MINORITAIRE QUE « UN PEU MOINS PAS MAÎTRE » DU QUÉBEC BISETHNIQUE, BILINGUE ET BICULTUREL .[11]
- Histoire de deux nationalismes au Canada, p. 429-430. Les parties de phrases en gras et en majuscules sont de nous.
