La notion d'indépendance dans l'histoire du Canada
Rond-Point Histoire Maurice Séguin Les Normes Présentation Sommaire
8.0 - DÉBUT DU CANADA-ANGLAIS
9.0 Épilogue
La notion d'indépendance dans l'histoire du Canada
La présente version provient de la feuille du cours HC.480 / 1965-66, non-paginée, et identifiée « REMAKE REVISÉ » (in Fonds Maurice-Séguin, cote P221, 2454/63/8/6/2). Nous indiquons les quelques modifications apportées par Maurice Séguin à la première version qui avait été publiée dans la Société historique du Canada, Rapport annuel, 1956, p. 83-84.
1. LE CONCEPT DE L'INDÉPENDANCE D'UNE COLLECTIVITÉ.
- TENIR COMPTE DES AUTRES, MAIS AGIR PAR SOI-MÊME
- Indépendance n'est pas synonyme d'agir sans les autres,
- L'essence même de l'indépendance c'est d'agir (par soi-même).
- L'AUTO-DÉTERMINATION : LE BIEN SUPRÊME ; SON ABSENCE : UN MAL RADICAL
- L'agir par soi est le substratum de la vie d'une collectivité.
- Toute privation d'indépendance est synonyme d'oppression.
- L'INDÉPENDANCE À DEUX EST UNE IMPOSSIBILITÉ sur un même territoire
- Impossible de posséder chacun sa propre indépendance ;
- Impossible de posséder en commun une même indépendance.
- ÊTRE ANNEXÉ À UN PEUPLE INDÉPENDANT N'EST PAS ÊTRE INDÉPENDANT
- Pas même être BIEN annexé.
- L'ANNEXION ENGENDRE LA MÉDIOCRITÉ GÉNÉRALE COLLECTIVE
- Un milieu provincial.
- Une culture anémique
NOTE: L'édition de 1956 comportait, dans l'énumération, cette autre note : « Un peuple annexé n'est pas intéressant. » En 1965-1966, cette phrase a été supprimée par Maurice Séguin.
- VIVRE ou MOURIR - ou bien VÉGÉTER
- Indépendance,
- Assimilation totale.
- Annexion - survivance.
2. LA COURBE HISTORIQUE DE L'INDÉPENDANCE DES DEUX CANADAS.
- AVANT 1760 :
- FONDEMENT DE L'INDÉPENDANCE D'UN CANADA FRANÇAIS
- 1760 :
- DÉMOLITION DES POSSIBILITÉS D’INDÉPENDANCE DU CANADA FRANÇAIS
- NAISSANCE D’UN CANADA ANGLAIS
- DÈS 1760 ET APRÈS 1760 :
- UNE GUERRE DE RACES
- UNE ISSUE : ANNEXER LE CANADA FRANÇAIS
- Une guerre de races pour L'INDÉPENDANCE nationale.
- 1783 et 1791 aggravent et prolongent la guerre de races.
- Un dilemme : choisir entre le Canada du passé et le Canada de l'avenir.
- Vers 1824, la seule solution possible commence à se préciser :
- l'annexion du Canada français,
- l'annexion avec ménagements.
- En 1840, cette solution de base est appliquée.
- Bagot n'a pas trahi Durham.
- Et les réformistes n'ont pas modifié le caractère du régime.
- 1867 ne fait que reprendre l'arrangement de 1840.
- UN SIÈCLE APRÈS 1760 :
- UN CANADA ANGLAIS NATION
- UN CANADA FRANÇAIS PROVINCE
- Deux nations anglaises, une province française;
- Ou plus exactement : une province semi-française.
- Un peuple majeur indépendant et un peuple mineur annexé.
- Le drame des deux impossibles et de l'inévitable survivance.
- impossible indépendance.
- impossible disparition.
- inévitable survivance dans la médiocrité.
- La justesse de l'arrangement constitutionnel de 1867, en 1867. [Pour l'édition de 1965-1966, Séguin ajoute « en 1867 ».]
- DEUX SIÈCLES APRÈS 1760 ; MÊME CONTEXTE
- Toujours au lendemain de 1760.
- Une défaite organique qui n'a rien perdu de son intensité.
- Toujours deux Canadas qui ne peuvent se fusionner.
- Les mêmes relations commandent leur coexistence.
[Pour l'édition de 1965-1966, Séguin ajoute cette dernière note dans l'énumération.] - Parmi les Canadiens français ,
- les croulants (de 15 à 90 ans) acceptent...
- les jeunes (de 15 à 90 ans) se révoltent.
NOTE : Dans l'édition de ce texte, Le Rond-Point des sciences humaines a respecté la ponctuation originale ainsi que sa présentation matérielle (hormis les pastilles énumératives). Il s'agit de la dernière version éditée par Maurice Séguin.
Prologue
Le sommaire des Normes
0.0 - Introduction
1.) - Exposé et discussion des normes
1.0 - Vie et conditions de vie
2.0 - Dynamique intégrale (interne) de la société
3.0 - Sociologie du national
4.0 - Le National et le Social
5.0 - État et Église
6.0 - Colonisation intégrale
7.0 - AVANT 1760 : UN SEUL CANADA
8.0 - DÉBUT DU CANADA-ANGLAIS
9.0 - Épilogue