Enseignement de l'histoire. UNE AUTRE RÉFORME, POURQUOI FAIRE?
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Une autre réforme, pourquoi faire?
Projet de réforme du curriculum proposé par la ministre Pauline Marois
Par Bruno Deshaies
Le Québec ne diffère pas des autres pays au sujet des problèmes reliés à l'enseignement de l'histoire. La question revient épisodiquement selon les événements politiques. Et les débats reprennent, s'intensifient, s'essoufflent, puis le silence se fait. La crise dure une couple de mois ou un peu plus encore, mais de guerre lasse tout le monde rentre dans le rang. Après un certain temps, la nouvelle ne fait plus les manchettes. Cela dure depuis trente ans au Québec. Pourtant, au début des années 1970, les sciences humaines sont devenues obligatoires au primaire et la géographie et l'histoire ont été inscrits comme cours obligatoires (optionnels !) au secondaire à partir de 1973-1974. Pourquoi un tel débat en éducation est-il systématiquement récurrent?
Sommaire :
À la suite du rapport Jacques Lacoursière [ 1 ], le rapport Inchauspé du ministère de l'Éducation emboîte le pas au sujet de l'enseignement obligatoire de l'histoire dans le curriculum du primaire et du secondaire au Québec. Pourtant, ce n'est pas la première fois au Québec que l'on parle d'une réforme de l'enseignement de l'histoire. Dans la foulée de la Révolution tranquille, de la publication du Rapport Parent et de la création du ministère de l'Éducation, les esprits se sont échauffés sans arrêt au sujet de cette question. C'est maintenant devenu un lieu commun. Le débat reprend épisodiquement depuis plus de trente ans au gré des événements politiques. L'agenda de cet enseignement est totalement chaotique. La direction du ministère de l'Éducation a littéralement perdu sa boussole (et c'est un euphémisme!) depuis bien des années à cet égard.
- Se souvenir et devenir. Rapport du groupe de travail sur l'enseignement de l'histoire, Québec, 10 mai 1996, xi + 80 p.