Chaire de civilisation canadienne-française (1953-1956)

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Chaire de civilisation canadienne-française (1953-1956)

Université de Montréal

Les cours de la Chaire de civilisation canadienne-française ont été instaurés sous les auspices de la Faculté des sciences sociales, avec le concours de l'Institut d'histoire à l'Université de Montréal. La conférence inaugurale a été prononcée par le chanoine Lionel Groulx, le 19 janvier 1953 [voir ci-après].

Le programme général des cours a été conçu par Esdras Minville et le chanoine Lionel Groulx. Les conférences étaient données, tous les lundis soirs, dans l'un des amphithéâtres adjacents au grand Hall de l'Université de Montréal. Les conférenciers étaient invités à préparer un résumé de deux pages de leurs cours. Durant plusieurs années, Le Devoir a publié les comptes rendus de ces conférences.

Parmi les conférenciers invités, les plus connus étaient le Père Richard Arès, S.J., Roger Duhamel, Guy Frégault, Maurice Séguin, le Père Robert Picard, S.J., André Laurendeau, Gérard Filion, Jean-Marie Gauvreau et d'autres qui se feront connaître tels Luc Lacoursière, Jules Bazin et Jacques Henripin. Les sujets abordés ont porté sur la nation et l'État, l'évolution politique, économique et sociale du Canada Français, l'histoire et l'état actuel de l'enseignement, l'histoire de la littérature, l'histoire de l'artisanat canadien, les beaux-arts, le folklore, la démographie historique, l'urbanisation, l'agriculture québécoise et les aspects psychologiques des Canadiens Français.

À mon souvenir, les conférences ont été données, sans interruption, de 1953 à 1955-1956 - exception faite du cours d'histoire du Canada de Maurice Séguin. Personnellement, j'avais 16 ans lorsque j'ai commencé à suivre les cours de la Chaire de civilisation canadienne-française. Je me rappelle très bien de la première conférence du jeune historien Maurice Séguin ; il avait commencé son premier cours sur l'histoire du Canada sous le Régime britannique en présence, entre autres, d'Esdras Minville et du chanoine Lionel Groulx. La tension était extraordinaire et les conférenciers étaient écoutés avec beaucoup d'attention.