Christian Rioux, Claude Charron et Louis Bernard
L'Académie de l'indépendance
Contre-réaction d’un internaute anonyme
La reconnaissance de la nation québécoise
Qui sommes-nous, d'où venons-nous, où allons-nous ? (!)
Pour nous, les Québécois, que nous formons une nation va de soi depuis longtemps. Ailleurs au Canada, on ne voit absolument pas en quoi les Québécois sont différents de n'importe quelle autre minorité ethnique.
Dans cette affaire, Stephen Harper a aussi montré le redoutable manœuvrier qu'il peut être. Le Bloc croyait le piéger, mais il s'est finalement trouvé contraint d'abattre une de ses plus grosses cartes pour faire une levée dont on ne voit pas bien l'importance pour le moment.
À long terme, la reconnaissance internationale d'un éventuel Québec souverain pourrait s'en trouver facilitée. À moyen terme, on ne pourra plus faire du Québec une simple société distincte. Mais il est sûr qu'à court terme, Stephen Harper dira à tous les nationalistes québécois modérés : Vous vouliez être reconnu ? Vous l'êtes, que voulez-vous de plus ?
Le débat sur la nation a montré que les deux solitudes,
1) à l'intérieur, se retrouvent paradoxalement à l'intérieur du camp des nationalistes- souverainistes-indépendantistes, et
2) à l'extérieur, les deux solitudes entre le Québec et le Canada-Anglais, sont toujours aussi éloignées l'une de l'autre.
Québec, 1er janvier 2007
Une autre réaction par Quebecensis
Nous ne pourrons pas tourner bien longtemps autour du pot comme vient de le faire Christian Rioux (cf. Le Devoir, 15 décembre 2006).
Le Québec « Plus qu'une nation (sic) », c'est quand même SURPRENANT étant donné que nous ne sommes qu'une minorité indécise au sein d'une union fédérale CANADIAN bien établie et dominante. Approuver une telle exaltation serait encore plus surprenant.
Ce commentaire peut paraître singulier, mais il me semble que le mouvement indépendantiste devrait montrer plus d'unité de pensée.
La réaction de Claude Charron paraît, en définitive, nettement plus réaliste que celle de tous les autres.
Conclusion. L'indépendance du Québec a besoin d'une unité de direction et d'action que nous ne voyons pas s'organiser. Doit-on laisser l'avenir du Québec uniquement entre les mains des politiciens souverainistes ? Ce serait insuffisant. Les faits sont contre eux ! Il faudrait faire mentir cette prétention.
Le Canada-Anglais prend tous nos comportements au sérieux. Ce qui est le cas en ce moment. Il sait se jouer de nos faiblesses et il en profite. Le premier ministre Harper a pu nous en faire la démonstration. Il en a même rajouté dans des déclarations récentes de fin d’année 2006. Le Canada-Anglais ne se départira jamais de sa proie pour l’ombre.
Montréal, 2 janvier 2007