Le PI et le mythe de la division du vote indépendantiste
Éric Tremblay affirme :
« Si tous les indépendantistes ne participent pas au développement du P.I., il en sera fini de l’indépendance. Nous mourrons tous Canadians et plus vite qu’on ne le croit. »
Remarque liminaire :
La situation des Québécois-Français n’est pas de tout repos au sein du Canada. En revanche, l’indépendance du Québec offrirait aux Québécois des moyens supérieurs et plus étendus pour défendre ses intérêts nationaux comme il le pense et comme il le veut dans un nouveau contexte de relations interétatiques et non de subordination politique et d’annexion, soit de subordination sur place tant politique qu’économique et culturelle.
Réaction au texte d’Éric Tremblay (voir le lien à la fin de ce texte) :
4 août 2008
Les indépendantistes se combattent comme des diables dans l’eau bénite. À chacun sa vérité. Pourtant, nous avons une histoire qui peut nous faire comprendre que sans l’union de tous les indépendantistes, aucun parti politique ne sera en mesure de faire à lui seul l’indépendance du Québec. Ils doivent tous se rallier, se mettre ensemble et faire le forcing nécessaire pour METTRE ENFIN AU MONDE LA COALITION AU SEIN D’UN MÊME MOUVEMENT.
La division du vote indépendantiste ne peut pas être un mythe. Lorsqu’un parti politique devient officiellement reconnu par le DGE, il accepte de facto d’entrer en lutte contre les autres partis politiques. Les luttes électorales sont de cette nature et elles demeureront toujours des luttes DANS le régime.
Quant au « si les indépendantistes… », on ne peut pas conclure ipso facto qu’« il en sera fini de l’indépendance » après l’échec du PI. Cette vision est terriblement réductrice des forces agissantes dans l’histoire.
Raisonner de cette manière, c’est supposer que le PI, même s’il gagnait l’élection, n’aurait d’opposition ni au Parlement ni dans la société québécoise et canadienne. Rappelons que quand on est un parti politique officiel, il faut suivre des règles établis par défaut – la démocratie l’exige. Les adversaires du PI lui apprendront à la dure s’il déroge à ces règles ainsi qu’aux normes démocratiques. Ils ne lui feront pas de quartiers. Là, comme ailleurs, c’est la loi du plus fort (ET DANS CE CAS, C’EST LE NOMBRE) qui sera toujours la meilleure comme nous l’a enseigné le fabuliste LaFontaine dans Les animaux malades de la peste.
Il faut maintenant se placer au plan des faits. Par conséquent, évitons donc l’intelligence sophistique (cf. « Bref débat… » ci-dessous).
Annexion ou indépendance ?
http://blogscienceshumaines.blogspot.com/2008/08/annexion-ou-indpendance-histoire-de.html
Bref débat au sujet de la série de chroniques sur l’histoire des deux Canadas.
http://blogscienceshumaines.blogspot.com/2008/08/bref-dbat-au-sujet-de-la-srie-de.html
Éric Tremblay, « La division du vote indépendantiste : un mythe. »
http://www.vigile.net/La-division-du-vote#
Bruno Deshaies
5 août 2008
2010-02-26 at 6:34
Merci pour cette information interessante