Histoire de deux nationalismes au Canada
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Histoire de deux nationalismes au Canada
Leçon XVI - LE CANADA, LE QUÉBEC ET L'EMPIRE 1867-1960
14. Autonomie des Dominions
La Conférence impériale de 1926 écarte définitivement pour le Canada-Anglais et les autres nations de l'Empire la menace d'un régime fédéral. Définissant les relations « du groupe de pays autonomes composés de la Grande-Bretagne et des Dominions », le rapport de la Conférence conclut : « Ce sont, au sein de l'Empire britannique, des collectivités autonomes, de status égal ; elles ne sont d'aucune manière subordonnées les unes aux autres [...]. Mais elles sont unies par une allégeance commune à la même Couronne et associées librement comme membres du "Commonwealth" des nations britanniques [...]. L'évolution rapide des Dominions, depuis les cinquante dernières années [1910-1960], a nécessité plusieurs adaptations aux conditions nouvelles. La tendance vers l'égalité de statut était à la fois juste et inévitable. Des conditions géographiques et autres ont empêché d'atteindre cette réorganisation par la voie fédérative [c'est-à-dire par une réorganisation « by the way of federation »]. [...] Quoique chaque Dominion soit maintenant le seul juge de la nature et de l'étendue de sa coopération, aucune cause commune ne sera jamais mise en péril...(3) » Aucune nation qui se respecte n'accepte d'entrer dans une fédération (4).
(3) Le Rapport Balfour de 1926 cité par Michel Brunet, éd., Histoire du Canada par les textes, Montréal, Fides, 1963, II : 1855-1960, p. 93-94.
(4) C'est ce que nous avons voulu démontrer dans une thèse de doctorat portant sur l'Évolution des États du Québec et de l'Ontario entre 1867 et 1871, Département d'histoire, Faculté des arts et des sciences, Université de Montréal, 1973, xii+462 p.
SOURCE : Histoire de deux nationalismes au Canada.Cours télévisé de Maurice Séguin édité par Bruno Deshaies. Montréal, Guérin Éditeur, 1997. xviii + 451p. Voir p. 408-409.