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L'affrontement de deux nationalismes au sein d'un même État: des compromis possibles ou une situation intenable ?

3. MAURICE SÉGUIN

Le troisième aveu concerne justement cette « revendication nationale qui devient nationaliste ».

Selon l'historien québécois, Maurice Séguin, le nationalisme serait « une force irrépressible ». Il déclare dans la Leçon I de son cours de synthèse sur l'Histoire des deux nationalismes au Canada ce qui suit :

« Vivre-par-soi pour une collectivité comporte tellement d'avantages que c'est de ce côté qu'il faut chercher le secret de cette force irrépressible, de cette force que l'on retrouve à travers les âges chez les peuples, de cette force qui les pousse à être nationalistes, que le terme soit employé ou non. Il faut donc écarter cette théorie, assez répandue pourtant, qui affirme : " Le nationalisme est un phénomène passager et même éphémère, voire un phénomène du XIXe ou du XXe siècle. » Au contraire, dans ce qu'il a d'essentiel, le nationalisme n'a pas d'âge. »(p. 10)

Le nationalisme consiste donc, pour un peuple, à « être maître chez soi », d'abord, et à « être présent au monde », non pas ensuite, mais de manière concomitante (Ibid., p. 5). En conséquence, le nationalisme n'est pas de l'isolationnisme et « l'indépendance est toujours de l'interdépendance » (Ibid., p. 6).

Des nationalismes (complets) peuvent-ils s'épanouir ... >>


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